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    L'hommage national du 27 novembre dernier m'a donné envie de ré-écouter BARBARA !

    Mercredi ... C'est ... Musique ... !!!

    Monique Serf, dite Barbara (ou Barbara Brodi à ses débuts), est un auteur-compositeur-interprète français, née le 9 juin 1930 à Paris dans le 17ème et décédée le 24 novembre 1997 à l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine (92).

    Sa poésie engagée, la beauté mélodique de ses compositions et la profondeur de l’émotion que dégageait sa voix lui assurèrent un public qui la suivit pendant quarante ans. Nombre de ses chansons sont devenues des classiques de la chanson française.

    Barbara - Dis, quand reviendras-tu ?

    Paroles et Musique: Barbara 1962

    Voilà combien de jours, voilà combien de nuits,
    Voilà combien de temps que tu es reparti,
    Tu m'as dit cette fois, c'est le dernier voyage,
    Pour nos cœurs déchirés, c'est le dernier naufrage,
    Au printemps, tu verras, je serai de retour,
    Le printemps, c'est joli pour se parler d'amour,
    Nous irons voir ensemble les jardins refleuris,
    Et déambulerons dans les rues de Paris,

    Dis, quand reviendras-tu,
    Dis, au moins le sais-tu,
    Que tout le temps qui passe,
    Ne se rattrape guère,
    Que tout le temps perdu,
    Ne se rattrape plus,

    Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà,
    Craquent les feuilles mortes, brûlent les feux de bois,
    A voir Paris si beau dans cette fin d'automne,
    Soudain je m'alanguis, je rêve, je frissonne,
    Je tangue, je chavire, et comme la rengaine,
    Je vais, je viens, je vire, je me tourne, je me traîne,
    Ton image me hante, je te parle tout bas,
    Et j'ai le mal d'amour, et j'ai le mal de toi,

    Dis, quand reviendras-tu,
    Dis, au moins le sais-tu,
    Que tout le temps qui passe,
    Ne se rattrape guère,
    Que tout le temps perdu,
    Ne se rattrape plus,

    J'ai beau t'aimer encore, j'ai beau t'aimer toujours,
    J'ai beau n'aimer que toi, j'ai beau t'aimer d'amour,
    Si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir,
    Je ferai de nous deux mes plus beaux souvenirs,
    Je reprendrai la route, le monde m'émerveille,
    J'irai me réchauffer à un autre soleil,
    Je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin,
    Je n'ai pas la vertu des femmes de marins,

    Dis, quand reviendras-tu,
    Dis, au moins le sais-tu,
    Que tout le temps qui passe,
    Ne se rattrape guère,
    Que tout le temps perdu,
    Ne se rattrape plus...

    Barbara - 1964 Nantes

     Il pleut sur Nantes
    Donne-moi la main
    Le ciel de Nantes
    Rend mon cœur chagrin

    Un matin comme celui-là
    Il y a juste un an déjà
    La ville avait ce teint blafard
    Lorsque je sortis de la gare
    Nantes m'était encore inconnue
    Je n'y étais jamais venue
    Il avait fallu ce message
    Pour que je fasse le voyage:

    "Madame soyez au rendez-vous
    Vingt-cinq rue de la Grange-au-Loup
    Faites vite, il y a peu d'espoir
    Il a demandé à vous voir."

    A l'heure de sa dernière heure
    Après bien des années d'errance
    Il me revenait en plein cœur
    Son cri déchirait le silence
    Depuis qu'il s'en était allé
    Longtemps je l'avais espéré
    Ce vagabond, ce disparu
    Voilà qu'il m'était revenu

    Vingt-cinq rue de la Grange-au-Loup
    Je m'en souviens du rendez-vous
    Et j'ai gravé dans ma mémoire
    Cette chambre au fond d'un couloir

    Assis près d'une cheminée
    J'ai vu quatre hommes se lever
    La lumière était froide et blanche
    Ils portaient l'habit du dimanche
    Je n'ai pas posé de questions
    A ces étranges compagnons
    J'ai rien dit, mais à leurs regards
    J'ai compris qu'il était trop tard

    Pourtant j'étais au rendez-vous
    Vingt-cinq rue de la Grange-au-Loup
    Mais il ne m'a jamais revue
    Il avait déjà disparu

    Voilà, tu la connais l'histoire
    Il était revenu un soir
    Et ce fut son dernier voyage
    Et ce fut son dernier rivage
    Il voulait avant de mourir
    Se réchauffer à mon sourire
    Mais il mourut à la nuit même
    Sans un adieu, sans un "je t'aime"

    Au chemin qui longe la mer
    Couché dans le jardin des pierres
    Je veux que tranquille il repose
    Je l'ai couché dessous les roses
    Mon père, mon père

    Il pleut sur Nantes
    Et je me souviens
    Le ciel de Nantes
    Rend mon cœur chagrin

    Barbara - Göttingen (1967)

     

    Bien sûr ce n'est pas la Seine
    Ce n'est pas le Bois de Vincennes
    Mais c'est bien joli tout de même
    A Göttingen, à Göttingen
    Pas de quais et pas de rengaines
    Qui se lamentent et qui se traînent
    Mais l'amour y fleurit quant même
    A Göttingen, à Göttingen

    Ils savent mieux que nous je pense
    L'histoire de nos rois de France
    Herman, Peter, Elga et Hans
    A Göttingen
    Et que personne ne s'offense
    Mais les contes de notre enfance
    "Il était une fois" commencent
    A Göttingen.

    Bien sûr nous nous avons la Seine
    Et puis notre Bois de Vincennes
    Mais Dieu que les roses sont
    A Göttingen, à Göttingen
    Nous, nous avons nos matins blêmes
    Et l'aube grise de Verlaine
    Eux c'est la mélancolie même
    A Göttingen, à Göttingen.

    Quand ils ne savent rien nous dire
    Ils restent là à nous sourire
    Mais nous les comprenons quand même
    Les enfants blonds de Göttingen
    Et tant pis pour ceux qui s'étonnent
    Et que les autres me pardonnent
    Mais les enfants ce sont les mêmes
    A Paris ou à Göttingen
    Faites que jamais ne revienne
    Le temps du sang et de la haine
    Car il y a des gens que j'aime
    A Göttingen, à Göttingen.

    Et lorsque sonnerait l'alarme
    S'il fallait reprendre les armes
    Mon coeur verserait une larme
    Pour Göttingen, pour Göttingen.

    Barbara - Perlimpinpin

    Pour qui, comment quand et pourquoi ?
    Contre qui ? Comment ? Contre quoi ?
    C'en est assez de vos violences.
    D'où venez-vous ?
    Où allez-vous ?
    Qui êtes-vous ?
    Qui priez-vous ?
    Je vous prie de faire silence.
    Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
    S'il faut absolument qu'on soit
    Contre quelqu'un ou quelque chose,
    Je suis pour le soleil couchant
    En haut des collines désertes.
    Je suis pour les forêts profondes,
    Car un enfant qui pleure,
    Qu'il soit de n'importe où,
    Est un enfant qui pleure,
    Car un enfant qui meurt
    Au bout de vos fusils
    Est un enfant qui meurt.
    Que c'est abominable d'avoir à choisir
    Entre deux innocences !
    Que c'est abominable d'avoir pour ennemis
    Les rires de l'enfance !
    Pour qui, comment, quand et combien ?
    Contre qui ? Comment et combien ?
    À en perdre le goût de vivre,
    Le goût de l'eau, le goût du pain
    Et celui du Perlimpinpin
    Dans le square des Batignolles !
    Mais pour rien, mais pour presque rien,
    Pour être avec vous et c'est bien !
    Et pour une rose entr'ouverte,
    Et pour une respiration,
    Et pour un souffle d'abandon,
    Et pour ce jardin qui frissonne !
    Rien avoir, mais passionnément,
    Ne rien se dire éperdument,
    Mais tout donner avec ivresse
    Et riche de dépossession,
    N'avoir que sa vérité,
    Posséder toutes les richesses,
    Ne pas parler de poésie,
    Ne pas parler de poésie
    En écrasant les fleurs sauvages
    Et faire jouer la transparence
    Au fond d'une cour au murs gris
    Où l'aube n'a jamais sa chance.
    Contre qui, comment, contre quoi ?
    Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
    Pour retrouver le goût de vivre,
    Le goût de l'eau, le goût du pain
    Et celui du Perlimpinpin
    Dans le square des Batignolles.
    Contre personne et contre rien,
    Contre personne et contre rien,
    Mais pour toutes les fleurs ouvertes,
    Mais pour une respiration,
    Mais pour un souffle d'abandon
    Et pour ce jardin qui frissonne !
    Et vivre passionnément,
    Et ne se battre seulement
    Qu'avec les feux de la tendresse
    Et, riche de dépossession,
    N'avoir que sa vérité,
    Posséder toutes les richesses,
    Ne plus parler de poésie,
    Ne plus parler de poésie
    Mais laisser vivre les fleurs sauvages
    Et faire jouer la transparence
    Au fond d'une cour aux murs gris
    Où l'aube aurait enfin sa chance,
    Vivre,
    Vivre
    Avec tendresse,
    Vivre
    Et donner
    Avec ivresse !

    Barbara - L'Aigle Noir

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